Medjugorje en Benelux

Date: 11.05.2005.

Albert et Marie Thérèse de Theux, qui nous viennent de Bruxelles, sont actuellement la cheville ouvrière de l’initiative appelée « Groupe Contact Medjugorje Benelux » qui réunit de nombreux groupes de Medjugorje en Belgique, aux Pays Bas et au Luxembourg. En outre, ils publient, en 25.000 exemplaires, la revue « Nouvelles de Medjugorje » fruit du travail dévoué d’un groupe d’amis. Ils ont repris le travail fait par Robert et Dorothée Van Holm ainsi que Jacques et Ute Costermans qui, pour raison de santé, se sont retirés de la diffusion active des messages de la Gospa.

Chaque année, le « Groupe Contact Medjugorje Benelux » organise des réunions de Medjugorje à Banneux et à Beauraing, deux sanctuaires belges où la Vierge est apparue au début du 20ème siècle. L’évêque local préside régulièrement les réunions de Beauraing. Il dit : « Ce n’est pas de ma part une reconnaissance des apparitions de Medjugorje, parce que tel n’est pas mon rôle, mais, quand des fidèles de mon diocèse se réunissent en nombre pour prier Marie, je veux être présent. » Lidija Paris a parlé avec eux.

 

L.P. Albert, comment avez-vous connu Medjugorje ?

Albert de Theux : Marie Thérèse et moi avons entendu parler de Medjugorje pour la première fois, il y a 20 ans par un articulet dans la presse. On s’est dit : « Si c’est vrai, c’est très important de le savoir. Nous ne savions absolument pas si c’était authentique. Là dessus, j’ai pris mes vacances, nous avons acheté une carte routière de la Yougoslavie et nous sommes sautés dans la voiture, pour venir ici, à Medjugorje. Sur l’esplanade, devant l’église, nous avons rencontré un père franciscain. Nous lui avons demandé en latin s’il y avait quelqu’un qui pourrait nous renseigner et qui parlait le français. Il a répondu : « Je, peut être ». C’était le Père Tomislav Vlasic. Il nous a conduits voir le Père Slavko qui nous a expliqué, dans les sous-sols du presbytère, les fondements de ce qui se passait ici à Medjugorje.

 

L.P. Etiez- vous convaincus tout de suite

Albert de Theux : Nous avons senti que c’était vraiment dans la foi chrétienne et que ce devait être quelque chose de sérieux. En outre, la ferveur observée à Medjugorje était un indice des plus favorables et nous avons commencé à lire tout ce que nous avons pu trouver de sérieux sur Medjugorje, pour voir si nous pouvions considérer cela comme fiable. Lorsque notre conviction a été faite, nous avons commencé à publier les messages de Marie, chaque mois.

 

L.P. Comment avez-vous fait ?

Albert de Theux : Au début ce n’était pas facile, parce qu’on ne pouvait pas nous les envoyer tous les mois de la paroisse. Un prêtre polonais nous les faisait parvenir, mais ce n’était jamais régulier. L’année suivante, ou l’année après, un jeune français est venu vers nous, ci à Medjugorje et il nous a proposé de nous aider. Il nous a donné rendez-vous le lendemain à la messe de 7 h. mais il n’est pas venu au rendez-vous. Il n’avait pas entendu son réveil ! Des mois plus tard, j’étais en Belgique, à mon bureau, quand quelqu’un m’a appelé d’Archennes (un village près de Wavre) .Il était revenu du pèlerinage avec Jacques et Ute Costermans et il a commencé à nous envoyer les messages régulièrement. Nous les avons aussi reçu de France par fax. Puis, avec les Costermans, nous avons commencé à publier une petite revue, d’abord à 35 exemplaire, puis 350. Nous tirons, aujourd’hui à 25.000 exemplaires.

 

LP : Comment avez-vous créé le «  groupe contact  Medjugorje Benelux » ?

Albert de Theux : Quand le Père Slavko est venu en Belgique, il nous a demandé de nous rassembler au niveau du Benelux et de travailler tous ensemble. L’Abbé Ory (hélas décédé depuis lors) a rassemblé les groupes qu’il connaissait.

On avait d’abord parlé de créer 4 groupes : un pour la Belgique nééerlandophone, un pour la Belgique francophone, un pour les Pays Bas et un pour le Luxembourg. Mais nous avons fini par faire un seul groupe trilingue. Mais c’est un « groupe contact » c.a.d. que chaque groupe à sa vie propre : groupe de prière, groupe de pèlerinage, groupe de diffusion des messages, mais nous nous réunissons deux fois pas an pour organiser tous ensemble des rassemblements de prière et nous collaborons sur divers points, notamment sur l’information. Voilà le stade où nous en sommes maintenant.

 

L.P. Vous organisez donc chaque année des réunions de prière à Banneux et à Beauraing, deux sanctuaires marials belges reconnus, où la Vierge est apparue. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Comment se sentent les pèlerins de Medjugorje dans leurs sanctuaires belges ?

Albert de Theux : Ce n’était pas évident, au début. Nous avions ces deux revues : « Koningin van de Vrede » en néérlandais et « Nouvelles de Medjugorje » en français. Il y avait aussi une feuille en allemand. On cherchait tous ensemble où se réunir. On s’est dit (et c’est très important) qu’à ces réunions, il  avait beaucoup de conversions. Mais où vont retourner ces personnes après leur conversion. Ils seront, bien sûr, tentés de revenir sur les lieux où ils ont retrouvé la foi. On s’est dit alors : «  Il faut que ce soit un endroit marial de sorte que ces personnes, ne pouvant pas venir régulièrement à Medjugorje puissent aller à Banneux ou à Beauraing, les lieux de leur foi, pour reprendre et approfondir une vie chrétienne. Nous sommes allés demander l’autorisation au recteur de Banneux. En effet, nous suivons les évènements de Banneux depuis leur tout début. Nous y sommes allés parmi les tous premiers, après les apparitions. Le recteur des sanctuaires a accepté de nous recevoir dans la grande église. Cela a changé un peu depuis lors et nous nous réunissons à présent, toujours à Banneux, mais chez les Pères de Saint Jean qui apprécient beaucoup Medjugorje. A Beauraing, nos réunions ont toujours lieu dans la grande église. Nous y avons le soutien de l’évêque du lieu (Mgr Léonard, évêque de Namur) qui a dit très clairement : «  Ma présence ici n’est pas une reconnaissance de l’authenticité des apparitions, car cela n’est pas mon rôle. Toutefois, je considère que quand des pèlerins de mon diocèse se réunissent si nombreux pour prier, ma place est au milieu d’eux. » Nous avons également des réunions à Temse (Tamise en français) qui rassemblent principalement des fidèles de langue néerlandaise.

 

L.P. Vous êtes donc multilingues ?

Albert de Theux : La Belgique a, depuis toujours, une vocation internationale. Tous ceux qui ont fait des études moyennes apprennent une deuxième langue nationale. Par ailleurs l’Anglais est parlé par de plus en plus de Belges. Cela facilite beaucoup de choses. Dans les groupes de Medjugorje s’est développée une volonté d’entente très profonde entre des groupes de langue et d’origine très différente. On y vit un profond esprit de paix.

 

L.P. Selon votre expérience, est ce que l’engagement des pèlerins de Medjugorje a changé quelque chose dans l’Eglise de Belgique ?

Albert de Theux : Les prêtres qui accompagnent nos réunions de prière disent que les confessions qui ont lieu lors de ces rassemblements sont remarquables. Des gens qui n’ont pas mis les pieds dans une église depuis 20, 30 ou 40 ans viennent prier, parce que c’est Medjugorje. … Ils sont touchés et se convertissent. Ces gens retournent dans leur paroisse et ça change quelque chose. Il y a des groupes de prière qui se constituent spontanément et qui vivent leurs réunions d’une manière très vivantes et très ferventes. Il y a tout un nombre de groupes de prière qui se sont constitués sur base des messages de Marie à Medjugorje, mais nous ne les connaissons pas tous, parce qu’ils ne se sont pas nécessairement signalés. Il y a véritablement quelque chose qui est en train de se faire.

Marie Thérèse de Theux : Les gens trouvent une autre dimension à la spiritualité, puisqu’ils rencontrent une foi plus vivante. Ils sont entourés, ils rencontrent le Seigneur et la Vierge. Nous sommes notamment très étonnés de voir à quel point ils sont motivés et attirés par l’adoration !